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la Collection



Violon     
[Pochette]
famille : cordes frottées

Attribué à Bellanger (fils), Caen (Calvados)

Ce violon pochette est signé de la marque au fer de Bellanger fils à Caen, 1840, sur le talon de l’instrument.

En l’état de nos recherches, rien ne nous permet d'identifier avec certitude l'auteur de cet instrument.
La marque est-elle celle du fabriquant ou simplement celle du marchand ?
Plusieurs sources font état d’un facteur de piano du même nom et à la même période à Caen.
Ainsi, la société musicale de Caen nous précise qu’elle a entendu un piano, de belle facture, d’un Bellanger à Caen vers 1835.
On trouve également trace d’un Bellanger qui aurait été élève de Guillaume Lebreton. Ce dernier était un facteur d’orgues et de piano originaire de Caen et installé à Rouen.
Alors : marchand, facteur de piano, luthier, qui était ce Bellanger qui reste à découvrir ?

Le violon pochette se développe dès le XVIIème siècle et n’est plus guère en usage aujourd’hui même si quelques luthiers en fabriquent encore.

On lui a connu différentes utilisations, la principale ayant été de servir au maître de danse pour accompagner ses élèves pendant les cours en marquant le pas et la mesure.
Le violon pochette a pu aussi être utilisé comme jouet par les jeunes nobles.
On sait également que des chefs d’orchestres l'employaient pour donner le «la».
Enfin, comme son nom l’indique et sa forme le permet, on pouvait le transporter facilement dans une poche sans s’encombrer d’un étui. C'est pourquoi des musiciens itinérants ou des musiciens de routine s'en sont servis.
De plus, la pochette se jouant sur l’avant-bras ou posée contre la poitrine, il est possible de chanter en même temps.

La taille très réduite de sa caisse de résonance, limitant l'ampleur et le volume de sa sonorité, ne pouvait faire de la pochette un instrument d'orchestre à l'instar du violon, même si le nombre et l'accord des cordes sont identiques et la touche* similaire.

Collection Espace Musical 2019
Source : CAEM